FICHE D’INFORMATION

  • NOMENCLATURE INCI : COCOS NUCIFERA
  • N°CAS : 8001-31-8
  • N°EINECS/ELINCS : 232-282-8

FICHE DE SECURITE

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UTILISATION INVIDUELLE

Cosmétique :

Soin de la peau et des cheveux.

Aussi utilisée en huile alimentaire.

GENERALITES

Histoire :

Le cocotier est un des plus vieux arbres du monde, grâce à la flottabilité de ses noix. Il a ainsi colonisé tous les rivages… La noix de coco est mentionnée en 545 par le moine égyptien Cosmas dans sa « Topographia Christiana », il la nomme « grosse noix d’Inde ». En 1280 Marco Polo décrit la noix de coco qu’il rencontre à Sumatra, à Madras et Malabar et la nomme « noix indienne » (Nux indica). La première description détaillée dans la littérature occidentale en est faite par l’explorateur italien Lodovico en 1510.

Botanique :

Le cocotier, Cocos nucifera, Linné seule espèce du genre appartient à la famille des Palmacées, l’une des plus importante parmi le groupe des Monocotylédones. L’espèce comprend de nombreux types qui différent par certains caractères morphologiques ou biologiques et sont souvent classés en deux groupes principaux : les cocotiers  » grands  » et les cocotiers  » nains « . Le cocotier est un bel arbre au port élancé qui comprend :

  • Un système radiculaire fasciculé formé de milliers de racines émises tout au long de la vie de l’arbre
  • Un tronc ou stipe renflé ou non à la base, presque lisse et de couleur grisâtre, à croissance continue qui peut dépasser 25 mètres de haut pour des arbres âgés
  • Les feuilles ou palmes au nombre de 15 ou 30 selon l’état nutritionnel de l’arbre, forment un panache au sommet du stipe.

Chaque feuille mesure 5 à 6 mètres de long et pèse de 10 à 15 kilogrammes. Les fleurs femelles qui évoluent normalement deviennent de très gros fruits pesant de 0.5 à 2.5 kg. Le fruit du cocotier est une drupe monosperme c’est à dire ne renfermant qu’une seule graine. En coupe le fruit montre de l’extérieur vers l’intérieur :

  • Un épiderme lisse , cireux diversement coloré : jaune , orange, vert, brun ou brun rouge.
  • Un mésocarpe fibreux ou bourre
  • Un endocarpe ligneux noirâtre très dur ou coque
  • La graine, entourée d’un tégument séminal brun adhérant à la coque, renferme un albumen blanchâtre, brillant de 1 à 2 cm d’épaisseur, qui fournit l’huile de coprah et un liquide opalescent, l’eau de coco, qui remplit aux trois quarts une grande cavité centrale.

Culture :

Le cocotier se reproduit uniquement par graines. L’entrée en production a lieu 4 à 5 ans après la plantation pour les hybrides et 6 à 8 ans pour les variétés grandes locales. La production des fruits est continue tout au long de l’année avec des variations saisonnières plus ou moins marquées. Le fruit bien protégé par ses enveloppes peut être conservé 2 à 3 mois. La manière la plus simple de récolter est d’attendre que les noix tombent mais le plus souvent, les régimes de noix sont coupés avec une faucille emmanchée sur une perche, ou en grimpant à l’arbre.

Aire de culture :

L’aire d’origine du cocotier n’est pas connue avec certitude car il n’existe nulle part de peuplement naturel, mais il est généralement admis qu’elle serait située en Asie. Aujourd’hui, le cocotier est installé dans toute la zone intertropicale, principalement le long des côtes maritimes où ses besoins en eau, en lumière et en chlore sont aisément satisfaits.

Rendement et production :

Le coprah est l’amande de la noix de coco dont le taux d’humidité a été ramené de 45 % à 6%. Il faut 4000 à 6000 noix pour faire une tonne de coprah. La teneur en huile sur une amande fraîche est d’environ 40%, sur une amande sèche de 68% et sur coprah de 64 à 65 %. Obtention de l’huile de coco L’huile de coprah est extraite de l’amande séchée ou albumen du fruit de la noix de coco, fruit du cocotier. L’huile de coco est différente. Son procédé d’obtention démarre de l’ensemble [pulpe + lait]. Il ne peut être qu’artisanal, il est donc plus coûteux. Cette huile garde l’odeur caractéristique du coco, ses applications sont nombreuses. Les noix sauvages proviennent des îles de Turneffes (Bélize). La « récolte » s’effectue sur mer dans un rayon de cinquante km à la ronde. Les deux petits bateaux de l’exploitation ramènent à chaque voyage environ 2000 noix entières non décortiquées pour une meilleure conservation. Les coques vertes sont fendues et les fibres enlevées par raclage sur un bois dur, affuté, planté dans le sol. Le « savoir faire  » est indispensable. Les noix sont ensuite coupées à la machette, en deux parties égales. Ne sont sélectionnées que les noix parfaitement saines car la moindre altération peut corrompre toute une fabrication. L’épulpage consiste à présenter la demie noix sur une tête racleuse tournant très vite qui réduit la pulpe en petits fragments. Le principe est celui du presse-agrume La pulpe fraîche broyée est recueillie dans le moulin à épulpage. Ensuite, la pâte humide est « travaillée » sur une plaque inégalement chauffée qui tiède au départ est brûlante au dessus du foyer. La dessication est donc progressivement menée. 30 minutes sont nécessaires au séchage complet d’une quantité de pulpe. Le foyer est alimenté par les fibres des noix de coco. Le coco parfaitement seché peut alors être pressé. La pression mécanique, à froid se fait en trois passages. Ce travail nécessite 3 personnes et s’effectue en 3 heures. L’huile obtenue est ensuite décantée puis filtrée. Les tourteaux servent à l’alimentaion des animaux de l’exploitation.

COMPOSITION

Cette huile est très riche en acides gras saturés

Acides Gras en % :

  • Acide caproïque C 6:0 Max 1.5
  • Acide caprylique C 8:0 5 – 11
  • Acide caprique C10:0 4 – 10
  • Acide laurique C12:0 39 – 54
  • Acide myristique C14:0 15 – 23
  • Acide palmitique C16:0 7 – 12
  • Acide palmitoléique C16:1 Max 2.0
  • Acide stéarique C18:0 1 – 5
  • Acide oléique C18:1 4 – 11
  • Acide linoléique C18:2 1 – 3
  • Acide linolénique C18:3 Max 0.2

La fraction lipidique insaponifiable comprend des phytostérols et des triterpènes.

Desméthylstérols dans l’huile de noix de coco en % des stérols totaux :

  • Cholestérols 0 à 3
  • Brassicastérols 0 à 0.3
  • Campestérols 6 à 11.2
  • Stigmastérols 11.4 à 15.6
  • Béta-sitostérols 32.6 à 50.7
  • Delta-5-avenastérol 20.0 à 40.7
  • Delta-7-stigmastérol 0 à 3.0
  • Delta-7-avenastérol 0 à 3.0
  • Autres stérols 0 à 3.6

Stérols totaux (mg/kg) 400 à 1.200

Les tocotriénols sont souvent plus efficaces que les tocophérols dans la gamme « Vitamine E »

Tocophérols et tocotriénols dans l’huile de noix de coco en mg/kg :

  • Alpha-tocophérol 0 à 17 mg/kg
  • Beta-tocophérol 0 à 11 mg/kg
  • Gamma-tocophérol 0 à 14 mg/kg
  • Delta-tocophérols 0 mg/kg
  • Alpha-tocotriénol 0 à 44 mg/kg
  • Gamma-tocotriénol 0 à 1 mg/kg
  • Delta-tocotriénol 0 mg/kg

Total 0 à 50 mg/kg

PROPRIETES

La composition chimique de l’huile de coco est remarquable par son taux élevé d’acides gras à chaînes courtes et son faible taux d’insaturation. Le premier caractère se traduit par un indice de saponification élevé et une teneur en glycérol plus importantes que dans les huiles végétales où les acides gras ont des chaînes plus longues.

CARACTERISTIQUES

  • Aspect : masse cireuse à T°<24°C liquide à T°>24°C
  • Couleur : ivoire (Lovibond : max.20 jaune, max.2 rouge)
  • Odeur : caractéristique du coco
  • Point de fusion : 23 – 26 °C
  • Densité (à 40°C) : 0.908 – 0.920
  • Viscosité (cp) : 17 – 20
  • Indice de réfraction : 1.448 – 1.450
  • Indice de saponification : 250 – 264
  • Indice d’iode (Wijs) : 6.0 – 11.0 g /100 g

CONDITIONNEMENT

Stockage : dans des containers fermés à moins de 30°C.

Emballage : en fûts plastique.

APPLICATIONS

Les applications de l’huile vierge de noix de coco en cosmétique :

C’est une bonne huile pour la peau de par sa composition (importance de l’acide laurique), même si elle a gardé peu des constituants présents dans le lait.

Les applications de l’huile vierge de noix de coco en diététique :

Les applications traditionnelles sont celles des huiles riches en acide laurique. Comme pour toutes les grandes productions agricoles actuelles, il est difficle d’y voir clair entre les « pro » et les « anti ». Nous pensons néanmoins que la consommation d’huile de noix de coco est intéressante dans la lutte contre le cholestérol. Dans un autre domaine, l’huile de noix de coco vierge fait parler d’elle. Comme le lait maternel, l’huile de noix de coco contient l’acide laurique. Une fois dans l e corps, il peut se transformer en monolaurine (monoester d’acide laurique). La monolaurine est utilisée comme antibactérien, antimicrobien et antiviral.